Les entreprises qui se démarquent ne copient pas, elles dominent leur secteur d’activités. Le benchmarking peut permettre de connaître la performance minimale attendue pour rester compétitif. Cependant, le benchmarking peut aussi permettre d’identifier les facteurs de performances requis pour dominer et être différent.
Il est important de cadrer le benchmarking dans un contexte stratégique. Trop souvent l’objectif du benchmarking est de permettre un rattrapage de la performance mesurée ou simplement, de permettre de conforter la performance actuelle. Renforçant ainsi le statu quo.
Dans ce contexte, le benchmarking ne peut permettre d’engendrer des améliorations significatives de la performance ni de créer un avantage concurrentiel. Ce n’est pas par ce type d’intervention qu’une entreprise deviendra unique et différente.
Afin de maximiser le potentiel d’un exercice de benchmarking comme source de transformation, voici 5 erreurs à éviter:
- Ne pas articuler la démarche d’amélioration;
- Ne pas encadrer le champ de recherche;
- Se contraindre aux sources disponibles;
- Prendre les résultats comme des cibles futures sans en explorer le contexte;
- En faire un exercice de validation.
Benchmarking: 5 erreurs à éviter
1. Ne pas articuler la démarche d’amélioration
Vouloir comparer sa performance est en soit excellent. Cependant, trop souvent, l’objectif poursuivi est flou et mal défini. Le cadre de réalisation est peu précis et au final, les résultats sont peu concluants. La démarche doit donc être réfléchie, planifiée et surtout, elle doit permettre de répondre à des questions précises et permettre d’induire des réflexions supplémentaires qui permettront une réelle amélioration des performances. Le benchmarking s’inscrit dans un contexte global.
2. Ne pas encadrer le champ de recherche
On cherche à mesurer quoi, pourquoi et surtout, comment. Avant de se lancer, il est important d’identifier un plan de recherche. Qu’est-ce qu’on veut mesurer? Comment est-il possible de mesurer? Comment les entreprises ont-elles mesuré leur performance? Il s’agit du plan de travail. Partir à la recherche de mesures sans plan de match, c’est explorer sans carte. Pas très efficace.
3. Se contraindre aux sources disponibles
Où va-t-on trouver les comparables? Trop souvent, la réponse est garante d’un manque de validité des informations capturées. Les équipes se concentrent sur l’obtention de données auprès des quelques sources connues. Souvent de la même industrie. Il est important de comprendre qu’un benchmarking permet de mesurer sa performance envers les meilleurs. Les sources peuvent ainsi être multiples. Tant pour les entreprises ciblées que les sources d’informations. Il faut explorer large tout en étant précis sur ce qui est recherché.
4. Prendre les résultats comme des cibles futures sans en explorer le contexte
Évidemment, identifier des comparables sans en comprendre les fondements reste un danger du benchmarking. Plusieurs variables influencent la performance, l’exercice doit aussi comprendre ces éléments afin d’évaluer le potentiel comparatif. On ne fait pas du benchmarking pour copier, on le fait pour comprendre et évaluer des potentiels d’amélioration.
5. En faire un exercice de validation
Ici repose un des facteurs clés de la réussite ou de l’échec de l’exercice. C’est pourquoi la démarche d’amélioration (point 1) est si importante. Identifier une bonne performance comparativement aux sources évaluées pourrait permettre de dire « mission accomplie ». Ceci serait une grave erreur. En effet, en agissant de la sorte, il est possible de manquer des opportunités de développer de nouvelles approches innovantes qui permettraient de créer de la valeur.
Ce qu’il faut retenir…
Pour avoir un impact stratégique et permettre d’explorer de nouvelles approches, le benchmarking doit s’insérer dans une démarche globale d’amélioration de la performance et de création de valeur. Réaliser un tel exercice n’est pas simple et peut être porteur de gains significatifs.